Une vie étudiante toujours plus riche et qualitative, dans les cinq établissements* du contrat de site alsacien : le Schéma directeur élaboré avec cet objectif au cours de l’année 2015 entre dans sa phase opérationnelle.
Carte culture, pass campus, ouverture élargie des bibliothèques universitaires grâce à NoctamBU, menus bio au resto U… Les étudiants alsaciens bénéficient d’un nombre conséquent de services pensés sur mesure. Et qui ne cessent de s’étoffer. « L’élaboration du Schéma directeur de la vie étudiante-Alsace, encouragée par la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche du 22 juillet 2013, s’inscrit dans la même logique d’amélioration constante, assure Pascale Bergmann, vice-présidente de l’Université de Strasbourg déléguée à la réussite étudiante. Mais aussi d’harmonisation des bonnes pratiques. » Les établissements à la pointe sur certaines thématiques font ainsi avancer les autres dans leur sens. Exemple pour la santé : à Strasbourg, les étudiants de l’Unistra peuvent bénéficier de consultations sans dépassement d’honoraires et avec application du tiers-payant, grâce à une convention avec le centre mutualiste MGEN. « L’idée est d’élargir cela à des médecins libéraux, ainsi qu’à des villes étudiantes de plus petite taille, comme Haguenau », poursuit l’élue. Cette proposition fait partie d’une liste de 36 projets, déclinés dans six domaines (voir ci-dessous).
Portail des événements, guide du handicap…
Morceaux choisis des projets retenus : la mise en œuvre d’un portail regroupant tous les événements scientifiques ou culturels académiques, de Mulhouse à Strasbourg en passant par Colmar et Sélestat ; côté logement, l’instauration de la caution locative ; l’établissement d’un guide pratique de l’accompagnement du handicap, à destination des étudiants et des personnels, ou encore d’une Charte des associations étudiantes commune à tous les établissements du contrat de site. Ce dernier projet, en particulier, « est un symbole fort, souligne Jérôme Castle, coordinateur opérationnel du projet, de l’opportunité que nous offre ce schéma de repenser nos modes de fonctionnement à une échelle plus large, soudés autour de valeurs communes ».
À chaque thématique forte correspondait un groupe de travail, qui s’est réuni plusieurs fois au cours de l’année 2015 et mêlait représentants des établissements associés et des étudiants. « Sans oublier le Crous, partenaire incontournable, et d’autres partenaires, en fonction des attentes des différentes commissions », ajoute Jérôme Castle. Ainsi, dans la commission Transport siégeaient des membres de l’association d’usagers strasbourgeois Astus. « Les rencontres régulières du comité de suivi, composé des présidents de commission, de moi-même et de Jérôme Castle, ont permis de faire remonter du terrain des questions et idées en nombre », ajoute Pascale Bergmann.
Trois actions soutenues par l’Idex
Maintenant que le Schéma directeur est entré dans sa phase opérationnelle, après approbation en conseils d’administration en décembre à l’Ensas, le 26 janvier à l’Unistra [l’Insa et l’Engees doivent encore le valider le 25 février et l’UHA le 29 février, N.D.L.R.], de nouveaux groupes de travail vont être formés pour réfléchir à la mise en œuvre concrète des dispositions du texte. Trois actions ont déjà reçu un soutien financier de l’Initiative d’excellence : « Il va donc falloir mener ce travail tambour battant, ces crédits étant fixés jusqu’en mai », sourit Jérôme Castle. D’autant que la période d’application de ce schéma court jusque fin 2017. « À cette date, le travail sera remis sur l’ouvrage, reprend Pascale Bergmann. Avec le Plan national de la vie étudiante élaboré parallèlement au nôtre et la volonté d’intégrer encore davantage les étudiants au processus, nous disposons de pistes solides pour construire un schéma encore plus complet. Et les défis qui nous attendent sont de taille : intégration à venir de la Haute école des arts du Rhin (Hear), réflexion sur l’intégration des étudiants hors contrat de site (BTS et élèves infirmiers), travail avec les collectivités. En particulier avec la nouvelle grande région : dans ce cadre, notre schéma pourrait servir d’exemple ! »
Le Schéma directeur de la vie étudiante-Alsace en 5 chiffres
57 000 Le nombre d’étudiants concernés par le schéma directeur (inscrits dans un des cinq établissements du contrat de site : Unistra, Engees, Ensas, UHA, Insa).
6 Le nombre de domaines d’action identifiés par le schéma : Santé et aide sociale/Sport et culture/Vie associative et engagement étudiant/Handicap/Transport/Hébergement et restauration.
36 Le nombre de projets concrets développés dans le schéma, sur les 41 esquissés au départ.
77 Le nombre de pages que compte le document final.
2018 Date à laquelle un nouveau schéma directeur entrera en œuvre.
Elsa Collobert
* Université de Strasbourg, École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (Engees), École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg (Ensas), Université de Haute-Alsace (UHA), Institut national des sciences appliquées de Strasbourg (Insa).La réforme du droit d’auteur fait partie des dossiers prioritaires de l’UE : il paraissait donc logique que la League of european research universities (Leru)1 s’empare du sujet pour garantir davantage de libre accès aux publications scientifiques, dans le but d’améliorer la recherche. Explications sur ce sujet ô combien important pour les chercheurs, et la communauté universitaire dans son ensemble, avec Adeline Rege, responsable du département Documentation scientifique numérique au sein du Service commun de la documentation (SCD), et Christophe Geiger2, directeur général du Centre d’études internationales de la propriété intellectuelle (Ceipi).
De la même façon que les termes de votre abonnement personnel à Netflix pourront différer d’un pays à l’autre, à l’heure actuelle, chercheurs français, anglais et allemands qui publient dans des revues ne sont pas soumis aux mêmes règles en termes de droit d’auteur. En effet, malgré une tentative d’harmonisation traduite par une directive en 2001, il n’existe pas de cadre juridique unifié pour le droit d’auteur à l’échelle de l’UE, mais bien 28 législations nationales, chacune avec leurs particularités. « Ceci nuit à la lisibilité du droit et crée des difficultés importantes dans un environnement numérique qui se joue des frontières, ce qui conduit parfois à des remises en cause frontales de la part des chercheurs et plus généralement des citoyens européens », explique Christophe Geiger, directeur du Ceipi.
L’UE a justement prévu de revoir cette législation : Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a fait de la mise en place d’un marché unique numérique, qui inclut la réforme du droit d’auteur, la priorité numéro deux de sa feuille de route. Par ailleurs, depuis une loi de 2013, l’Allemagne offre la possibilité aux auteurs de déposer leurs articles au sein d’archives ouvertes un an après leur parution [les éditeurs fixent souvent des délais allant du simple au triple, voire interdisent toute diffusion, N.D.L.R.], sous réserve d’indiquer la source de la publication et que la recherche ait été financée par des fonds publics au moins à hauteur de 50 %. Une disposition partiellement retranscrite dans le projet de loi pour une République numérique, adopté le 26 janvier par les députés français en première lecture. « Nouvel exemple qui témoigne du fait qu’un axe fort franco-allemand pourrait faire bouger les lignes en Europe sur le droit d’auteur », note le directeur du Ceipi.
« La richesse de l’UE, ce sont ses cerveaux »
« L’enjeu est crucial, poursuit Adeline Rege, du SCD. La recherche n’est pas nationale, et l’absence d’harmonisation européenne sur la question du droit d’auteur est un frein. Il en va de la place de la recherche européenne dans la compétition mondiale. » Christophe Geiger abonde : « La richesse de l’Europe, ce n’est pas ses matières premières ni son pétrole, mais ses cerveaux ». La Leru, à travers son secrétaire général, Kurt Deketelaere, et son président, Alain Beretz, entend bien saisir au vol la perche tendue par la présidence néerlandaise du conseil de l’UE qui vient juste de débuter, et qui va durer six mois.
Sachant que le droit applicable ne distingue pas les publications scientifiques des autres types de créations de l’esprit, œuvres artistiques, littéraires, etc.3, une majorité écrasante de ce marché est aujourd’hui entre les mains d’un nombre restreint d’éditeurs, parmi lesquels on peut citer le néerlandais Elsevier ou l’allemand Springer (qui vient de fusionner avec le britannique Nature publishing group). « Le marché éditorial est captif, avancent de concert Adeline Rege et Christophe Geiger. Et inélastique : une revue ne peut se substituer à une autre. Nature, ce n’est pas Science. » Dans ce rapport de force, les éditeurs ont nettement le dessus. Une situation de monopole qui coûte cher aux bibliothèques universitaire : « 75 % du budget du SCD de l’Unistra est alloué à nos abonnements électroniques, soit 2,9 millions d’euros ».
Un Observatoire européen du droit d’auteur ?
Des tentatives de contournement de ces inévitables géants de l’édition ont bien déjà émergé, à l’exemple des réseaux sociaux dédiés aux chercheurs. À utiliser avec prudence toutefois, prévient Adeline Rege, car ces sociétés, même si elles proposent une inscription gratuite, restent à but lucratif : les données publiées ont un fort intérêt économique pour elles. D’autres pistes apparaissent, « notamment du côté des sciences sociales avec le Centre pour l’édition électronique ouverte (Cleo) ou le modèle des Open library of humanities, éditeurs offrant des services aux universités et fonctionnant en partie avec des subventions publiques, sur un modèle “not for profit” », explique Adeline Rege, par ailleurs chef de projet Archives ouvertes de la connaissance. Le mouvement pour le libre-accès plaide donc pour que soit proposé aux auteurs et aux lecteurs un accès à « un juste coût », davantage relié aux coûts de production qu’à la marge engrangée par l’éditeur, rappelle cette dernière. Car l’édition a un coût (traduction, mise en forme, correction, publicité…), ne l’oublions pas. » Ce n’est d’ailleurs pas une gratuité totale que souhaite la Leru mais une politique forte d’open access au niveau européen avec la réduction des coûts du gold open access4, et une exception au droit d’auteur pour le text & data mining (TDM). Une exception ne conduit d’ailleurs pas nécessairement à la gratuité, précise le directeur du Ceipi, puisque les exceptions à des fins d’enseignement et de recherche qui existent dans les différents pays européens entraînent la plupart du temps le versement de compensations, comme c’est le cas en France pour la copie privée.
Dans cette jungle des pratiques et de la législation, Christophe Geiger entrevoit la nécessité de la mise en place d’une structure créatrice de consensus, réunissant expertise des universitaires et capacité à mettre tous les acteurs autour de la table, comme une opportunité. En effet, les éditeurs ont des revendications légitimes qu’il faut également savoir entendre ; raison pour laquelle il plaide depuis longtemps pour la création d’un Observatoire européen du droit d’auteur, organe de régulation, de médiation mais également de proposition, que Strasbourg aurait toute la légitimité pour accueillir.
E.C.
Pour aller plus loin :
Alain Beretz l’a annoncé lors de ses vœux : l’année 2016 sera celle du Japon. Et cela commence dès le 1er février, avec le lancement de la Quinzaine de la culture japonaise.
Expositions de photos et manga, concert de shamisen, projection de courts-métrages commentés par un benshi, conférence sur les jeux de rôle, lecture de haïkus, ateliers origami, calligraphie… Que vous soyez mordu de culture japonaise ou simplement curieux d’en apprendre davantage, ne manquez pas l’occasion d’explorer les mille et une richesses de l’archipel nippon, mêlant mystère et rayonnement.
Après de fructueuses collaborations avec les départements d’études persanes et turques, la bibliothèque U2-U3 du Service commun de la documentation laisse le champ libre aux étudiants et enseignants du département d’études japonaises de la Faculté des langues et cultures étrangères pour faire découvrir les différences facettes de ce pays si loin, si proche.
La Quinzaine de la culture japonaise se déroule du lundi 1er au samedi 13 février 2016, à la bibliothèque U2-U3, à l’Institut Le Bel et au Collège doctoral européen.
La Maison universitaire France-Japon, le Centre européen d'études japonaises d'Alsace, l’association La Cigogne enragée, le Consulat général du Japon, le Suac, l'Artothèque de la Ville de Strasbourg et Arte sont partenaires de cet événement.
Une nuit sous l’eau, film de 20 minutes réalisé par Vincent Lavigne, du département de la Production audiovisuelle et diffusion (PAD), est sorti en décembre. Il dévoile les coulisses d’une expérience d’observation de l’écosystème des gravières hors du commun menée par Serge Dumont1, cet été. Rencontre avec ce biologiste qui fourmille de projets.
Vous qui réalisez des films, quel effet cela fait-il de passer de l’autre côté de la caméra ?
Je m’y suis habitué ! Après les succès de mes films2, j’ai eu de nombreuses occasions d’être interviewé et filmé. France 3 a réalisé en 2008 un documentaire sur mes activités, Sous l’eau, les pieds sur terre, qui repasse régulièrement à la télévision. Un projet du même type est en discussion avec Arte.
Une plongée de nuit, de plus de huit heures : vous tentiez de battre un record ?
Pas du tout ! D’ailleurs, si j’avais voulu battre un quelconque record, je n’aurais pas sorti la tête hors de l’eau vers 1h30 du matin, pour changer les lampes et batteries des caméras. Des plongées si longues ne sont pas fréquentes. L’été 2014, j’ai accompagné le biologiste Laurent Ballesta en Polynésie, pour étudier la reproduction des mérous3 : les plongées étaient très longues aussi ! Mais les températures étaient bien différentes des gravières alsaciennes !
Racontez-nous les coulisses de cette expérience hors du commun…
Cela faisait longtemps que j’y pensais. Cette nuit sous l’eau a été longuement préparée. Il fallait que ça se passe en fin de printemps ou début d’été, pour bénéficier de conditions confortables et parce que c’est une période d’activité intense, notamment de reproduction des espèces. Rien n’a été laissé au hasard : j’étais entouré d’une équipe de quinze bénévoles, chercheurs de l’Unistra, médecin et plongeurs FFESSM (Fédération française d’études et de sports sous-marins)… Je devais plonger seul, pour être le plus discret possible et pour la pertinence des observations. Côté reportage, en revanche, je n’avais rien prévu. Vincent Lavigne, lui aussi plongeur, m’a contacté peu de temps avant. Il m’a proposé de faire le « making-of » de cette aventure, j’ai accepté.
Y a-t-il des risques à plonger aussi longtemps ?
Je plonge avec un recycleur, un appareil à circuit fermé qui recycle l’air expiré. Le mélange respiratoire est suroxygéné : dans ces conditions, il faut faire attention à l’hyperoxie prolongée. Il n’y a pas de tables pour de telles plongées, on est dans l’expérimental. Il faut aussi surveiller le CO2 pour éviter l’hypercapnie. L’avantage est l’autonomie et l’absence de bulles, gage de discrétion. Enfin, il y avait aussi le risque d’endormissement. Pour toutes ces raisons, j’étais en permanence surveillé par une équipe en surface. De nombreuses plongées de préparation m’ont permis de régler la « bobologie », notamment les douleurs du fait de l’embout en bouche, du masque et des 80 kg de matériel sur mon dos, bien stabilisés.
Qu’est-ce que cette nuit sous l’eau vous a permis de découvrir ?
Étonnamment, ce sont toutes les plongées préparatoires [certaines ont duré six heures, N.D.L.R.] qui m’ont permis de découvrir le plus de choses, comme des comportements de libellules qui n’avaient jamais été observés, encore moins filmés !
Cela va donner lieu à un nouveau film ?
Bien sûr, il est déjà en préparation ! Toujours en eau douce, celle des rivières, du Rhin, des zones humides, avec un fil rouge que je ne peux pas encore dévoiler. Il posera la question des espèces invasives, de la gestion de l’eau, de la pollution, pour que chacun prenne conscience du lien essentiel qui nous lie à l’eau, et fasse sienne la protection des zones humides.
Depuis tant d’années que vous plongez (dix mois de plongées cumulées), vous ne vous en lassez pas ?
Jamais ! Dans nos régions, les conditions changent tout le temps, on n’a jamais la même combinaison entre oxygène, pH, lumière, température… Cette dernière varie énormément en fonction de la profondeur et des saisons (un delta T jusqu’à 18 °C) : cela ouvre des perspectives d’étude quasi-infinies.
Recueilli par E.C.
1 Membre du Laboratoire image, ville et environnement (Live). 2 Principaux films : "Les gravières du Ried, une biodiversité à découvrir" (2007), prix du Président de la République et Palme d’or au Festival mondial de l’image sous-marine d’Antibes en 2007 ; "Jungle d'eau douce, la vie secrète des gravières" (2012), douze prix internationaux dont cinq palmes d’or. 3 Un film retraçant cette expérience, "Le mystère mérou", a été diffusé sur Arte.Une soixantaine de personnes ont répondu à l’appel du poète Germain Roesz, de Paul de Brancion, président de l’Union des poètes & Cie et de l’Université de Strasbourg. Mardi 19 janvier, elles étaient réunies dans un amphithéâtre de l’Atrium, pour manifester leur soutien au poète palestinien Ashraf Fayad, condamné à mort en Arabie Saoudite pour avoir publiquement abdiqué sa foi.
Liberté, de Paul Eluard, ou encore des textes du poète anarchiste méconnu Armand Robin : mardi 19 janvier, la soirée de soutien à Ashraf Fayad a été rythmée par les mots, ceux de poètes engagés. Comme une évidence, pour réaffirmer les valeurs défendues par l’université, et bafouées par le jugement rendu le 17 novembre dernier. Ce jour-là, un tribunal saoudien a prononcé la condamnation à mort d’Ashraf Fayad, au terme d’une bataille judiciaire prenant sa source dans les écrits du poète palestinien de 35 ans. Et notamment son recueil, Instructions internes, publié en 2007. Motivation du jugement : apostasie, c’est-à-dire renoncement public à une religion, punie en Arabie Saoudite, pays appliquant rigoureusement la charia.
Sous le choc, le poète palestinien peut toutefois compter sur le soutien de la communauté internationale. Celle des poètes, notamment, rejoints par d’importantes organisations non gouvernementales (Pen International, Amnesty international, Human rights watch). Les manifestations de soutien se multiplient aussi sur les réseaux sociaux. À Strasbourg, c’est donc à l’université que l’appel, relayé par Germain Roesz, poète et directeur des éditions Lieux Dits, et Paul de Brancion, président de l’Union des poètes & Cie, a trouvé écho.
Revivez cette soirée de soutien en vidéo (version longue disponible ici) :
Pour leur 40e édition, les Journées des universités et des formations post-bac proposent un nouveau rendez-vous, les Instants métiers. Six tables rondes sur six secteurs d'activité, souvent mal cernés, avec des professionnels qui feront la lumière sur le leur.
Les Journées des universités (JU) se dérouleront les 4 et 5 février 2016 au Parc des expositions du Wacken. Entre 15 000 et 20 000 lycéens sont attendus. Ce forum dédié à l'orientation présente toutes les formations post-bac reconnues par l'État en Alsace.
Nouveauté cette année : les Instants métiers. Des tables rondes d'une heure où les témoins, tous des professionnels de terrain, présenteront leurs parcours et éclaireront les lycéens sur le potentiel ou les exigences du secteur.
Métiers de la santé, du sport, du numérique, de l'industrie, du commerce, du transport et de la logistique : l'objectif est de faire réfléchir les jeunes, de casser les représentations, floues ou faussées, qu’ils en ont. Non, le numérique n'est pas réservé aux geeks et aux gamers, les femmes y ont toute leur place. L'industrie n'est pas synonyme de chômage et de plan social, elle propose aussi des métiers à la pointe. Aimer le sport et avoir le bac ne suffit pas pour réussir ses études de sport, c’est une filière exigeante avec des matières scientifiques et médicales.
Se poser les bonnes questions
« L'idée est de créer des ouvertures sur des secteurs d'activité peu connus ou mal cernés, et à fort potentiel de recrutement, comme le transport, le commerce ou le numérique, analyse Dominique Philippe, directeur d’Espace avenir et organisateur des JU. On attend 30 000 à 40 000 nouveaux recrutements par an dans le numérique. Les métiers de l'industrie et du transport attirent moins les lycéens, et pourtant, il y a des emplois. A contrario, les études de sport et de santé suscitent l’engouement, mais ce sont des filières exigeantes et sélectives, beaucoup s’y cassent les dents. Notre objectif est que les jeunes se posent les bonnes questions. »
Témoignages
Exemple avec la table ronde sur l’industrie, qui verra le témoignage de responsables de deux grands groupes et de Nadia Fara, responsable marketing et communication chez Vega technique, fabricant de capteurs. Son message ? « L’industrie recrute et recherche de nouveaux collaborateurs. Elle n’est pas synonyme de sale et de bruyant. Au contraire, dans l’électronique, il ne faut pas un grain de poussière. Il n’est pas nécessaire d’avoir un profil très technique, j’en suis l’exemple vivant : j’ai étudié l’histoire après mon bac S, avant de suivre une formation en alternance dans le commerce. Les femmes ont des places à prendre dans l’industrie. J’insisterai aussi sur le rôle crucial des langues pour décrocher un emploi ou faire évoluer sa carrière. Il faut rester curieux, ne jamais cesser d’apprendre.»
Lina Tremisi, responsable développement des services et produits innovants à la CTS, interviendra sur le numérique. « Je dirai aux futurs étudiants de ne pas avoir peur, de choisir ce qu’ils aiment et de ne pas se mettre de barrière. Dans le numérique, il y a une disproportion en faveur des garçons, mais quand les filles s’y engagent, elles réussissent très bien. Il n’est pas nécessaire d’être technicien ou ingénieur, j’y suis arrivée par le marketing. Ils utilisent le smartphone très spontanément, mais je pense qu’ils méconnaissent les métiers qu’il y a derrière. »
Pour Dominique Philippe, « on ne peut pas aborder l’orientation sans avoir en ligne de mire l’insertion ». Tout l’enjeu donc de ces Instants métiers est de lier les deux.
Stéphanie Robert
Initiative unique en France, trois institutions présentent ensemble leurs vœux au monde économique. Le 20 janvier, l'Eurométropole, la Chambre de commerce et d'industrie et l'Université de Strasbourg ont réuni plus de 900 acteurs du monde économique territorial au Palais de la musique et des congrès.
Robert Hermann, Roland Ries, Jean-Luc Heimburger et Alain Beretz ont accueilli un grand témoin, Jean Pisani-Ferry, commissaire général de France Stratégie. « La recherche est une industrie de croissance et d'exportation », a-t-il lancé, en insistant aussi sur la nécessité d'une plus grande reconnaissance du doctorat par le monde économique. Et Alain Beretz d'inviter tous les acteurs économiques et institutionnels : « Soyons audacieux ensemble ! » Cette année encore, l'université comme acteur économique et institutionnel a tenu une place singulière.
Deux ventes exceptionnelles de vêtements et accessoires d’hiver et de ski, de livres, de vaisselle, et de vélos, sont organisées mardi 3 février, grâce à une collaboration étroite avec Emmaüs. Le Service des sports propose également un atelier entretien et vérification des skis.
Chiner des habits et accessoires pour combattre le froid ou faire du ski, s’offrir un vélo ou faire vérifier et entretenir ses skis avant de partir pour les pistes : toutes ces possibilités sont offertes par le Service de la vie universitaire (SVU), en collaboration étroite avec le Service des sports et Emmaüs Centre-Alsace et Emmaüs Etikette, mardi 3 février 2016.
Cette vente exceptionnelle se déroulera de 10 h à 16 h, au Centre sportif universitaire, pour les vélos et les équipements de skis. Au même horaire, dans le hall du Patio, on pourra découvrir des habits vintages, des livres, mais également de la vaisselle à petits prix.
De 16 h à 20 h, c'est du côté du Centre sportif universitaire que le Service des sports proposera à tous les acquéreurs de ski (alpin/snowboard/nordique) un atelier de vérification et/ou d'entretien du matériel tout juste acheté.
Ces événements sont destinés en priorité aux étudiants, mais l’ensemble de la communauté universitaire peut également en bénéficier.
À travers son Centre de culture numérique (CCN), l'Université de Strasbourg s'associe, l'espace d'une semaine, aux célébrations organisées pour les 15 ans de l'encyclopédie collaborative en ligne.
Pour fêter quinze ans de connaissances libres, Wikipédia, l’encyclopédie en ligne, universelle, multilingue et collaborative invite ses contributeurs et lecteurs à célébrer cet événement dans le monde entier.
Ces célébrations ont commencé le 15 janvier. À Strasbourg, cet événement se prolonge jusqu’au 23 mars (date anniversaire de la version francophone), et le CCN de l'Unistra, associé à la médiathèque Malraux et au Shadok, organise plusieurs événements dans ce cadre : présentation de Wikimédia et de Wikipédia, lundi 8 février 2016, de 17 h à 18 h 30 ; atelier de formation à la contribution à Wikipédia, mardi 9 février 2016, de 17 h à 18 h 30 ; session de contribution thématique à Wikipédia, mercredi 10 février 2016, de 17 h à 18 h 30.
Dans le même temps, un concours photos, Wiki Loves Love, est lancé : la remise des prix se déroulera au CCN, jeudi 11 février 2016.
Envoyez votre info à medias@unistra.fr avant le mardi 23 février midi pour une parution le vendredi 26 février 2016. Consultez les dates des prochains numéros.